lundi 4 septembre 2017

LES VEUVES MILITAIRES RÉCLAMENT LE SOLDE DE LEURS DÉFUNTS MARIS

Cela fait un bon moment depuis que les veuves militaires réclament le solde de leur maris dont la plus part d’entre eux étaient décéder sur le champ de bataille. Ces disent réclamer pour assurer la survie de leurs enfants.
Cela fait quelques années que les veuves militaires réclament le solde de leurs défunts maris. Pour faire entendre leur voix elles organisaient de marches de revendication des arriérés de solde de leurs défunts maris. La plus part de ces veuves vivent de petit commerce c’est le cas de Furaha Bintu qui exerce le petit commerce dans un marché de la ville de Goma. « On me paie 10.OOOFC par mois mon mari était capitaine dans l’armée. Dans ce 10 000FC je prends 5OOO FC que je mets dans une tontine cet argent m’aide à organiser ma famille. Nous vivons par la grâce de Dieu»
« Personne ne s’inquiète de notre sort, nous sommes là, par la grâce du très haut nous vivons. Je huit enfants mon mari avait décédé dans le territoire de Masisi.  Pour le moment le gouvernement me paie 50 000FC le mois qui est minime par rapport aux charges que j’aie chez moi. Pour payer le frais scolaire de mes enfants j’exerce le petit commerce et cela m’aide à couvrir certains besoins familiale.» A déclarer Jeannette KAVIRA.
Par contre Kabugho Siyauswa une veuve qui a reçu sa carte pour ayant droit nous déclare en souriant : « Je suis très ravis de voir mon nom sortir sur la liste de veuves car ça fait un bon moment que je fais de vas et viens à la 34ème région militaire pour faire le suivi de mon dossier mais maintenant comme ce fait c’est une très grande joie pour moi. Le fait d’être sur cette liste prouve à suffisance que le travail qu’avait réalisé mon mari en défendant la nation est pris en compte par notre gouvernement. »
L’armée essaye de palier à ce problème
Il y a quelques jour l’armée a fait un contrôle de veuves militaires sur toute l’étendue de la province du Nord Kivu compte tenue du chiffre des veuves présenté au haut commandement de l’armée. Après contrôle nous avons constaté qu’il y a des fausse et des vraies  veuves. Pour le colonel Kiseso Thomas chef de département de l’administration à l’état-major  de Forces Armées de la République Démocratique du Congo, venu uniquement au Nord Kivu pour identifier les veuves des militaires « ce sont le fausse veuves qui manipule le vraies veuves pour revendiquer mais après contrôle elle n’ont été  retenu sur les listes des vraies veuves ».
Pour le major Djike Kaiko porte-parole militaire à la 34ième région militaire, les vraies veuves ont reçus chacune une carte pour épouse militaire qui cette carte permet de connaitre qui est épouse du militaire. « Cette carte comporte l’identité du militaire, de son épouse et le nombre de ses enfants. Et elle est remise à la femme pendant que son mari est encore vivant » à lui d’ajouter que les veuves reçoivent la carte pour ayant droit. Djike Kaiko, précise que la carte pour épouse militaire joue le rôle de la carte d’ayant droit après le décès de l’époux.
Les veuves qui n’étaient pas reconnues comme vraies veuves ont initié une réclamation en faveur de leurs enfants. Pour obtenir justice elles sont allées se plaindre au bureau du parlement d’enfant du Nord Kivu. Selon Mavula Mafuala veuve depuis 2008, sur 67 orphelins non reconnu, la 34ième région militaire n’avait reconnu que 17 orphelins. « J’ai quatre enfants tous n’ont pas été reconnus comme orphelin de militaire. Raison pour laquelle nous sommes allé au parlement d’enfant pour voir si un jour l’état congolais pourrait le reconnaître comme orphelin et que leur père était décédé pour ce pays car ni était la guerre mon maris pourrait être vivant aujourd’hui.»
Pacifique Musafiri quant à elle souligne que son mari était décédé pendant la guerre du M23 et elle est surpris qu’elle soit classée parmi les fausses veuve alors qu’elle était mariée à un militaire « je suis ici au parlement d’enfant pour voir si mes enfants eux pourront être reconnus comme orphelins, si pas comment ils vont étudier? Je n’ai pas assez de moyen pour le scolariser je fais de mon mieux pour qu’on trouve à manger.»
Pour Fiston Muderwa, chargé de la protection de droits des enfants au parlement d’enfant a indiqué que son institution fait le suivi du dossier « nous sommes en pourparlers avec la 34ième région militaire et au niveau du tribunal pour enfant. Pour voir si ces enfants pourront être reconnus comme orphelin des militaires »
Que dit la loi à ce sujet ?
Selon Me Prisca Luanda Kamala, avocate au barreau de Goma, pour hériter de son conjoint il faut avoir été mariée à lui si non régulariser la procédure avant d’hériter. « Si ces veuves militaires étaient légalement mariées à leurs époux militaires décédés en exerçant leur fonction elles ont le plein droit de réclamer le solde de leurs défunts maris. »
La loi portant statut du personnel de carrière des services publics de l’Etat à son article 88 stipule que : « La veuve de  I ‘agent  soumis au  présent  Statut  a droit  à une  rente  de survie 1) si le  mari est décédé en  cours de  carrière  ; 2) si  le  mari  décédé  était  titulaire  d'une pension  de retraite  ou d'inaptitude,  à la  condition  que  le mariage  ait précédé  la  cessation  définitive  des services. Le montant  de  la  rente  de  veuve  est égal : l)  à 25%  du montant annuel  du dernier  traitement d'activité  du  mari. si  celui-ci  est  décédé  en cours de carrière  ; 2) à 50%  de la  pension  du mari,  si celui-ci  est décédé  étant  pensionné. »
Cette même loi précise à son article 89 que les orphelins ont droit à une rente jusqu’à l’âge de 18 ans  à condition « qu'ils soient  nés  avant ou 9 mois après la cessation  définitive  des  services  de l‘agent ; 2) les  enfants  adoptés  légalement  par  l'agent,  à condition  que l'acte  d'adoption  ait  précédé la cessation  définitive  des  services  de  I ‘agent ; 3) les  enfants  reconnus  et déclarés  à l'état  civil avant la  cessation  définitive  des  services  de l'agent; 4)  les  enfants  que  le  conjoint a retenus  d'un précédent  mariage, à condition  que  le  mariage avec  l'agent  qui a ouvert  le  droit  à la rente d'orphelin eut été  contracté  avant  la  cessation définitive  des services  de  I ‘agent  et que les enfants  aient donné lieu  à  l'attribution d'allocations  familiales  à l'agent ;  5) les  enfants  sous-tutelle  de  l'agent,  à condition que  la  tutelle  ait  été déférée  avant  la  cessation définitive  des services  de  l'agent  et que  les enfants  aient  donné lieu  à  l'attribution d'allocations  familiales  à l'agent. Par  dérogation les  orphelins qui  poursuivent  normalement  leurs  études  ou qui  sont en apprentissage  non  rémunéré  ont droit  à la  rente  jusqu'à l'âge  de  25  ans.»
Un officier à l’auditorat militaire de Goma qui a requis l’anonymat nous a précisé que l’armée octroie le solde à la veuve si est seulement si elle était mariée légalement avec le défunt mari militaire, dans le cas contraire elle est reconnue après le contrôle. Cette opération permet aussi de reconnaitre les ayants droit du disparu. A lui d’ajouté que : «  la veuve reçoit le solde de son marie pendant la période qu’elle est veuve. Les orphelins reçoivent la rente jusqu’à ce que le dernier orphelin atteigne l’âge de 18 ans »





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