lundi 4 septembre 2017

LES VEUVES MILITAIRES RÉCLAMENT LE SOLDE DE LEURS DÉFUNTS MARIS

Cela fait un bon moment depuis que les veuves militaires réclament le solde de leur maris dont la plus part d’entre eux étaient décéder sur le champ de bataille. Ces disent réclamer pour assurer la survie de leurs enfants.
Cela fait quelques années que les veuves militaires réclament le solde de leurs défunts maris. Pour faire entendre leur voix elles organisaient de marches de revendication des arriérés de solde de leurs défunts maris. La plus part de ces veuves vivent de petit commerce c’est le cas de Furaha Bintu qui exerce le petit commerce dans un marché de la ville de Goma. « On me paie 10.OOOFC par mois mon mari était capitaine dans l’armée. Dans ce 10 000FC je prends 5OOO FC que je mets dans une tontine cet argent m’aide à organiser ma famille. Nous vivons par la grâce de Dieu»
« Personne ne s’inquiète de notre sort, nous sommes là, par la grâce du très haut nous vivons. Je huit enfants mon mari avait décédé dans le territoire de Masisi.  Pour le moment le gouvernement me paie 50 000FC le mois qui est minime par rapport aux charges que j’aie chez moi. Pour payer le frais scolaire de mes enfants j’exerce le petit commerce et cela m’aide à couvrir certains besoins familiale.» A déclarer Jeannette KAVIRA.
Par contre Kabugho Siyauswa une veuve qui a reçu sa carte pour ayant droit nous déclare en souriant : « Je suis très ravis de voir mon nom sortir sur la liste de veuves car ça fait un bon moment que je fais de vas et viens à la 34ème région militaire pour faire le suivi de mon dossier mais maintenant comme ce fait c’est une très grande joie pour moi. Le fait d’être sur cette liste prouve à suffisance que le travail qu’avait réalisé mon mari en défendant la nation est pris en compte par notre gouvernement. »
L’armée essaye de palier à ce problème
Il y a quelques jour l’armée a fait un contrôle de veuves militaires sur toute l’étendue de la province du Nord Kivu compte tenue du chiffre des veuves présenté au haut commandement de l’armée. Après contrôle nous avons constaté qu’il y a des fausse et des vraies  veuves. Pour le colonel Kiseso Thomas chef de département de l’administration à l’état-major  de Forces Armées de la République Démocratique du Congo, venu uniquement au Nord Kivu pour identifier les veuves des militaires « ce sont le fausse veuves qui manipule le vraies veuves pour revendiquer mais après contrôle elle n’ont été  retenu sur les listes des vraies veuves ».
Pour le major Djike Kaiko porte-parole militaire à la 34ième région militaire, les vraies veuves ont reçus chacune une carte pour épouse militaire qui cette carte permet de connaitre qui est épouse du militaire. « Cette carte comporte l’identité du militaire, de son épouse et le nombre de ses enfants. Et elle est remise à la femme pendant que son mari est encore vivant » à lui d’ajouter que les veuves reçoivent la carte pour ayant droit. Djike Kaiko, précise que la carte pour épouse militaire joue le rôle de la carte d’ayant droit après le décès de l’époux.
Les veuves qui n’étaient pas reconnues comme vraies veuves ont initié une réclamation en faveur de leurs enfants. Pour obtenir justice elles sont allées se plaindre au bureau du parlement d’enfant du Nord Kivu. Selon Mavula Mafuala veuve depuis 2008, sur 67 orphelins non reconnu, la 34ième région militaire n’avait reconnu que 17 orphelins. « J’ai quatre enfants tous n’ont pas été reconnus comme orphelin de militaire. Raison pour laquelle nous sommes allé au parlement d’enfant pour voir si un jour l’état congolais pourrait le reconnaître comme orphelin et que leur père était décédé pour ce pays car ni était la guerre mon maris pourrait être vivant aujourd’hui.»
Pacifique Musafiri quant à elle souligne que son mari était décédé pendant la guerre du M23 et elle est surpris qu’elle soit classée parmi les fausses veuve alors qu’elle était mariée à un militaire « je suis ici au parlement d’enfant pour voir si mes enfants eux pourront être reconnus comme orphelins, si pas comment ils vont étudier? Je n’ai pas assez de moyen pour le scolariser je fais de mon mieux pour qu’on trouve à manger.»
Pour Fiston Muderwa, chargé de la protection de droits des enfants au parlement d’enfant a indiqué que son institution fait le suivi du dossier « nous sommes en pourparlers avec la 34ième région militaire et au niveau du tribunal pour enfant. Pour voir si ces enfants pourront être reconnus comme orphelin des militaires »
Que dit la loi à ce sujet ?
Selon Me Prisca Luanda Kamala, avocate au barreau de Goma, pour hériter de son conjoint il faut avoir été mariée à lui si non régulariser la procédure avant d’hériter. « Si ces veuves militaires étaient légalement mariées à leurs époux militaires décédés en exerçant leur fonction elles ont le plein droit de réclamer le solde de leurs défunts maris. »
La loi portant statut du personnel de carrière des services publics de l’Etat à son article 88 stipule que : « La veuve de  I ‘agent  soumis au  présent  Statut  a droit  à une  rente  de survie 1) si le  mari est décédé en  cours de  carrière  ; 2) si  le  mari  décédé  était  titulaire  d'une pension  de retraite  ou d'inaptitude,  à la  condition  que  le mariage  ait précédé  la  cessation  définitive  des services. Le montant  de  la  rente  de  veuve  est égal : l)  à 25%  du montant annuel  du dernier  traitement d'activité  du  mari. si  celui-ci  est  décédé  en cours de carrière  ; 2) à 50%  de la  pension  du mari,  si celui-ci  est décédé  étant  pensionné. »
Cette même loi précise à son article 89 que les orphelins ont droit à une rente jusqu’à l’âge de 18 ans  à condition « qu'ils soient  nés  avant ou 9 mois après la cessation  définitive  des  services  de l‘agent ; 2) les  enfants  adoptés  légalement  par  l'agent,  à condition  que l'acte  d'adoption  ait  précédé la cessation  définitive  des  services  de  I ‘agent ; 3) les  enfants  reconnus  et déclarés  à l'état  civil avant la  cessation  définitive  des  services  de l'agent; 4)  les  enfants  que  le  conjoint a retenus  d'un précédent  mariage, à condition  que  le  mariage avec  l'agent  qui a ouvert  le  droit  à la rente d'orphelin eut été  contracté  avant  la  cessation définitive  des services  de  I ‘agent  et que les enfants  aient donné lieu  à  l'attribution d'allocations  familiales  à l'agent ;  5) les  enfants  sous-tutelle  de  l'agent,  à condition que  la  tutelle  ait  été déférée  avant  la  cessation définitive  des services  de  l'agent  et que  les enfants  aient  donné lieu  à  l'attribution d'allocations  familiales  à l'agent. Par  dérogation les  orphelins qui  poursuivent  normalement  leurs  études  ou qui  sont en apprentissage  non  rémunéré  ont droit  à la  rente  jusqu'à l'âge  de  25  ans.»
Un officier à l’auditorat militaire de Goma qui a requis l’anonymat nous a précisé que l’armée octroie le solde à la veuve si est seulement si elle était mariée légalement avec le défunt mari militaire, dans le cas contraire elle est reconnue après le contrôle. Cette opération permet aussi de reconnaitre les ayants droit du disparu. A lui d’ajouté que : «  la veuve reçoit le solde de son marie pendant la période qu’elle est veuve. Les orphelins reçoivent la rente jusqu’à ce que le dernier orphelin atteigne l’âge de 18 ans »





jeudi 24 novembre 2016

À Goma, les femmes à l’assaut des travaux jadis réservés aux hommes



 (RCN Justice & Démocratie-UCOFEM-JED) Autrefois réservés aux seuls hommes de Goma, au Nord Kivu, certains travaux nécessitant le déploiement des muscles sont désormais et bien pratiqués par les femmes. Celles-ci ne font qu’appliquer le prescrit de la constitution et du code de travail, ce qui leur permet de prendre leurs familles en charge.
Elles ont entre 20 et 60 ans, ces femmes qui s’intéressent  aux métiers naguère réservés aux hommes, entre autres les travaux publics, la maçonnerie, la peinture ou la conduite automobile. Travaillant depuis deux ans comme chef de chantier de la Brigade 1111, à l’Office des routes, dans le territoire de Masisi, et  superviseure des travaux de réhabilitation de la route Sake-Masisi, Elodie Mirindi est la seule femme de son entreprise. Elle se sent à l’aise dans ce travail qui autrefois semblait n’appartenir qu’aux hommes. «Tout se passe bien avec mes collègues de service. Je suis la seule femme ingénieure au niveau de l’Office des Routes Goma. Cela fait de moi une femme exceptionnelle dans mon entreprise. En tant que chef de chantier, mes subalternes qui sont pour la plupart des hommes, me respectent», indique Elodie Mirindi, ingénieure en Bâtiment et Travaux publics. Et d’ajouter: «grâce à ce travail, j’ai réussi à m’acheter une parcelle dans la ville de Goma et les travaux de construction s’y déroulent déjà. Ensuite, je paie les frais scolaires de mes neveux et cousines. En sus, je prends en charge certains membres de ma famille élargie et restreinte»
De son côté, Victorine Mumbiya, une autre femme courageuse de Goma, ayant suivi sa première formation en maçonnerie au Rwanda, en 2002, après son retour  en République Démocratique du Congo, elle  a bénéficié d’une autre formation en maçonnerie au centre don bosco Ngagi en territoire de Nyiragongo, non loin de la ville de Goma pour consolider ses connaissances.  En tant que maçonne qualifiée, Mumbiya a déjà participé à la construction de plusieurs bâtiments, tant publics que privés. «C’est depuis la disparition de mon mari que j’ai pris la décision de devenir maçonne afin de subvenir aux besoins de ma famille. Je suis très fière de mon métier, bien que la plupart de gens qui me voient sur un chantier, se posent trop des questions sur moi. Je collabore bien avec mes collègues maçons. Chacun remplit la tâche lui attribuée par le chef de chantier, chaque jour. Aujourd’hui, par exemple, je suis au rez-de-chaussée en train de faire le crépissage, ce qui est ma tâche du jour», se félicite-t-elle avant de se réjouir: «ce travail me permet de scolariser mes enfants. Il y a deux qui ont obtenu leur diplôme d’Etat, l’un en construction et l’autre en pédagogie générale. Je suis ravie de mes réalisations en tant que veuve depuis 14 ans, en dépit  de mon âge, sexagénaire».

Peintre professionnelle à 20 ans, cela fait deux ans depuis que Wisline Katungu  exerce avec passion, ce métier qu’elle a appris d’une formation spécifique de six mois. Dans sa carrière professionnelle, elle peint déjà des maisons et autres objets d’art. «Devenir peintre était mon rêve d’antan, raison pour laquelle j’exerce avec soins mon métier », déclare-t-elle. Elle poursuit: «en outre, je paie les frais scolaires de mon frère de la troisième année primaire. Pour moi, c’est une satisfaction de prendre en charge l’un de mes frère».  
Dans le domaine des transports en commun à Goma, Esther Hadassa est la première conductrice d’un véhicule. Elle est contente d’avoir ouvert la voie à d’autres femmes, dans ce secteur. C’est depuis environ deux ans qu’elle œuvre comme chauffeur de minibus, empruntant les mêmes  tronçons que ses collègues hommes. Ce, quel que soit l’état de la route. «J’aime faire ce que les autres femmes rechignent. Je suis la propriétaire du minibus que je conduis. C’est qu’il faut savoir, je gagne ma vie en étant chauffeur de minibus de transport en commun», renseigne la conductrice.
Soutenue par la loi
Généralement, ces femmes passent la plupart de leur temps aux côtés des hommes, en train de travailler. L’article 2 du code de travail congolais, à son alinéa 1, stipule: «Le travail est pour chacun un droit et un devoir. Il constitue une obligation morale pour tous ceux qui n'en sont pas empêchés par l'âge ou l'inaptitude au travail constatée par un médecin». Me John Kazembe, avocat au barreau de Lubumbashi, exerçant à Goma, explique que les lois de la République donnent à la femme la possibilité de travailler dans le secteur de son choix, sans attendre l’autorisation de son mari, si elle est mariée. La constitution de la RDC à son article 14 stipule : «  que le pouvoir public doit assurer qu’il n’y ait pas de discrimination à l’égard de la femme. Le fait de voir les femmes  dans les secteurs de travail, être considéré comme des hommes, est une chose à encourager, car de notre côté, nous voyons qu’il y a une prise de conscience chez la femme», indique-t-il. En effet, l’article 14 de la constitution stipule ce qui suit: «Les pouvoirs publics veillent à l'élimination de toute forme de discrimination à l'égard de la femme et assurent la protection et la promotion de ses droits. Ils prennent, dans tous les domaines, notamment dans les domaines civil, politique, économique, social et culturel, toutes les mesures appropriées pour assurer le total épanouissement et la pleine participation de la femme au développement de la nation. Ils prennent des mesures pour lutter contre toute forme de violences faites à la femme dans la vie publique et dans la vie privée. La femme a droit à une représentation équitable au sein des institutions nationales, provinciales et locales. L'Etat garantit la mise en œuvre de la parité homme-femme dans les dites institutions. La loi fixe les modalités d'application de ces droits».
Appréciées par tous 
La majorité des collègues de service de ces femmes ne trouvent pas la différence dans l’exercice de leur métier. Tel est le cas de Faustin Safari, chef de chantier sur lequel Victorine Mumbiya travaille comme maçonne. Il apprécie la façon dont elle exerce son métier. «Depuis que j’ai commencé à travailler comme maçon, c’est ma première fois de travailler avec une femme maçons. J’ai eu à travailler avec les femmes aide-maçons, mais pas avec des femmes maçonnes qualifiées comme Victorine. Elle fait un travail excellent et de qualité et au même rythme  que les hommes», témoigne Faustin Safari.
«Elodie Mirindi est une femme courageuse. Lorsqu’elle s’était inscrite à l’institut de bâtiments et travaux publics (IBTP) personne de la famille ne croyait qu’elle irait jusqu’au bout. Aujourd’hui, c’est elle qui prend en charge notre famille. En cas de problème, surtout financier, nous recourons souvent à elle. » Indique Katembo Mwira, l’un des cousins d’Elodie Mirindi.
Me Prisca Kamala, avocate au barreau de Goma, pense que les gens qui voient la femme exercée l’un des métiers jadis réservés aux hommes par la société, souvent ils sont surpris de ce que fait cette femme. «Les femmes qui font ce genre de travail sont critiquées par les hommes quand elles échouent mais si elles réussissent ces derniers manquent quoi dire ». Pour elle « la société doit évoluer en laissant la femme travaillée à compétence égale avec les hommes ».
Valentine… 

vendredi 14 octobre 2016

Des nouveaux bulletins scolaires sécurisés pour contrer la fraude



(RCN Justice &Démocratie - UCOFEM - JED) depuis des années, les bulletins de fin d’années scolaires étaient imprimés localement. Pour cette année scolaire 2015 – 2016, le ministère provincial de l’éducation et la nouvelle citoyenneté a reçu des bulletins scolaires venus de Kinshasa. L’objectif poursuivi est d’uniformiser ces parchemins et contrer ainsi toute falsification, pratique réprimée en droit congolais. A Goma, capitale de la province du Nord-Kivu, de faux bulletins, différents les uns des autres, circulaient et prêtaient à confusion quant à leur authenticité.


A la proclamation de résultat de fin d’année scolaire 2015-2016, les parents d’élèves et écoliers étaient surpris de la qualité  des bulletins que recevaient leurs enfants. C’est comme par exemple Godelive Uwima , une jeune mère. Elle déclare se réjouir que «l’uniformisation des bulletins scolaire au niveau national est une bonne chose car il va permettre de faire le suivi des enfants et s’assurer de la crédibilité en cas de changement d’établissement scolaire».
Inquiète cependant, Rehema Bahii habitante du quartier Kyeshero, dit regretter que l’un de ses enfants n’ait pu avoir ses notes transcrites sur le nouveau bulletin. «Je ne sais pas pourquoi l’école de mon fils a donné les anciens bulletins, tandis qu’à celle de sa sœur, on a donné des bulletins de bonne qualité sur imprimé de valeur.  J’estime que toutes les écoles devraient  donner des bulletins pareils à la proclamation. Quand j’ai posé la question, le responsable de l’école m’a répondu que ces nouveaux bulletins scolaires viennent de Kinshasa. Et ils sont sécurisés car ils ne peuvent être falsifiés», ajoute Rehema.   
La décision des autorités d’uniformiser les bulletins sur toute l’étendue de la République est saluée par Jean Banyungu Kameshe, directeur de l’école primaire Kibumba 2, une école conventionnée protestante de la ville de Goma. «Il n y a pas moyen de falsifier  ces bulletins  car ils contiennent  un cachet sec à l’intérieur», se réjouit-il.
Avis partagé par Kwabo Kisanga, directeur de l’école primaire Nyiragongo qui pense que le gouvernement a bien agit en uniformisant des bulletins. Il se félicite de la  solution qui vient mettre fin au problème de fraude en milieu scolaire avec le cachet incorporé dans le bulletin. Il y a des codes pour chaque degré ; c’est difficile pour les enfants qui ont l’habitude d’acheter les bulletins pour passer dans les classes supérieures  de falsifier ce document scolaire car n’ayant pas accès à ces codes». Il ajoute que des responsables scolaires comme certains parents sont passés maîtres, les uns dans la fabrication de faux bulletins, tandis que les autres dans la corruption  pour faire passer, coûte que coûte, leurs enfants.  Pire, certains responsables d’école falsifient les bulletins ; ce qui les rend coupables de faux en écriture et usage de faux.


 La loi réprime

L’article 124 du code pénal livre II stipule que : « le faux commis en écriture avec une intention frauduleuse ou à dessein de nuire sera puni d’une servitude pénale de six mois  à cinq ans  et d’une amende de vingt-cinq à deux mille francs ou d’une de ces peines. » et l’article 126 du même code stipule : « celui qui, dans une intention frauduleuse ou dessein de nuire, aura fait usage de l’acte faux ou de la pièce fausse, sera puni comme s’il était l’auteur du faux.
Maitre Paulette Dinanga, défenseur judiciaire près le tribunal de grande instance de Goma souligne que bon nombre d’enfants qui pratiquaient la fraude en achetant les bulletins scolaires recourent à la pratique car ils ne suivent pas convenablement le cours à l’école.  «L’impression des bulletins scolaires au niveau de la capitale est une bonne chose car, ça  permettra d’avoir une idée claire et sûre sur le parcours scolaire des enfants. Ce qui va  décourager les enfants qui attendent la fin de l’année pour monter de classe en achetant de bulletin. Mais avec cette innovation, les responsables d’établissements scolaires sont obligés de déclarer à l’inspection le nombre exact  d’élèves ou écoliers avant de recevoir ces documents scolaires».
Une méthode saluée…
« Aucune possibilité de tricherie n’est de mise avec ces nouveaux bulletins dont l’un des objectifs est sans doute de décourager les élèves qui se contentent d’attendre la fin de l’année pour passer de classe en achetant le bulletin qui leur offre le visa pour la classe montante. Je crois que si les chefs d’établissement scolaire exigent les nouveaux bulletins à l’inscription, beaucoup d’entre eux seront obligés de suivre correctement les cours en classe », pense Musanzi Kavira Juliette, prefinaliste en pédagogie générale à l’institut Faraja.
« Je pense que cette façon de faire de la part du gouvernement est une bonne chose car elle va contribuer d’une manière ou d’une autre à l’élévation du niveau des élèves ou écoliers car ceux-là qui se contentent d’acheter les bulletins se verront obligés de suivre correctement les leçons en classe avec les autres car ils n’auront plus le moyen de se taper un bulletin», se félicite, pour sa part, Salomon Luneno élève en quatrième année secondaire, section nutrition à l’institut Alléluia. Il dit reconnaître d’anciens condisciples qui ont lamentablement échoué en classe mais se retrouvent dans la classe montante après avoir acheté de bulletin sans malheureusement un niveau requis. 

Certains parents d’élèves restent sceptiques. Ils  pensent que bien que sécurisé, le nouveau bulletin est toujours sujet à fraude puisque certains responsables d’écoles  pourraient toujours faire une fausse déclaration sur le nombre d’élèves pour se procurer une réserve importante de bulletins à trafiquer.
Mumbere Zawadi, parent d’élève, s’imagine le génie des contrefacteurs congolais.  «Facilement, les techniciens en la matière peuvent imprimer le même bulletin car il y a des personnes qui fabriquent localement le cachet sec s’ils trouvent quelqu’un qui les aide avec le code ; et facilement ils peuvent produire le même document et la fraude va continuer».
Le sous-proved de la ville de Goma, Zacharie Rwangano indique que l’impression de nouveaux bulletins à Kinshasa est une instruction officielle soutenue par une note circulaire du ministère de tutelle qui vise à  lutter contre la circulation de fausses pièces. « C’est pour cela que pour l’année scolaire 2015-2016, les bulletins donnés aux enfants sont venus de la capitale congolaise. Quand on demande aux gestionnaires d’école d’imprimer les bulletins, chacun fait selon son modèle, et il n’y a pas moyen de faire le contrôle de mouvement des bulletins scolaires. Mais quand ils viennent d’une seule imprimerie qui a pris des précautions pour que ces derniers ne soient pas falsifiés, il y a là une garantie de faire un bon suivi car  ayant déjà un modèle du document uniforme. Un bulletin qui n’a pas le n° d’identification de l’élève qui est octroyé seulement par le service national d’identification d’élève ou écolier est un faux bulletin. Dans les prochains jours tout enfant qui ne possèdera pas ce genre de bulletin sera considéré comme un fraudeur».
Il y a un principe en droit qui dit que « la fraude corrompt tout », rappelle Me Patrick Butsiire Shebalaire. Il estime qu’un enfant qui achète lui-même un bulletin scolaire commet la fraude intellectuelle en s’appropriant la connaissance qu’il n’a pas. De même que la personne qui a aidé l’enfant à la confection du faux bulletin commet la fraude matérielle.  «L’enfant qui a acheté le bulletin peut être poursuivi par la loi pour faux et usage de faux. Le gouvernement a bien fait de mettre à la disposition des écoles des documents fiables et sécurisés pour diminuer tant soit peu la fraude en milieu scolaire. Il reste aux chefs d’établissements scolaires de s’impliquer pour que cette méthode devienne une habitude afin de décourager les enfants paresseux qui achètent le bulletin à la fin de l’année pour monter de classe sans rien en tête».
VALENTINE BAENI

jeudi 10 décembre 2015

lutte contre l'insalubrité à Goma: la mairie relocalisé le parking de taxi bus


Le parking de bus au rond point Rutshuru à Goma à été relocalisé vers le marché Kahembe. C’est une décision de la Marie de Goma.

Cette décision du Maire de Goma est saluée par les tenanciers des maisons de commerce situé sur le Boulevard Nyamwisi, notamment aux environs du Rond point Rutshuru. Plusieurs d’entre eux estiment que Malere Mamitcho a remis de l’ordre en déplaçant ce parking pour un autre lieu car cela contribue à la propreté de la ville.

D'autres commerçants par contre estiment que les policiers de circulations routières déployées sur place pour traquer les contrevenants, semblent ne pas maîtriser la teneur de cette décision. Ils accusent ces hommes en uniforme de tracasser les clients qui garent les véhicules devant leurs boutiques.

Les chauffeurs des leurs coté pensent que kahembe c’est loin  et qu’ils ne trouvent pas des passagers
Le déplacement de ce parking vers un autre site est une décision prise par le maire de Goma il y a quelques jours dans le cadre de la lutte contre l’insalubrité dans la ville.

jeudi 3 décembre 2015

jolie coup de filet de la police nationale congolaise

"Les éléments de la police nationale congolaise et des FARDC ont reçu à mettre la main sur l’un des présumés voleur de l’argent destiné au paiement des enseignants de la chefferie Bashali dans le territoire de Masisi le week end dernier.

Selon les sources policières, une mission conjointe FARDC et Police de garnison de Goma a mi la main sur un certain N’SENGIYUM’VA WILSON alias TOTO, la nuit du 30 novembre au 1er décembre vers 4 heures du matin  à Kilolirwe, dans la localité Nyamitaba, groupement Bashali Kahembe dans le territoire de Masisi au Nord-Kivu à l'Est de la république démocratiquement du Congo.

Ce présumé voleur, un ancien, élément du M23, avait sur lui un sac de 5O kgs rempli de billet de banque dont le montant est évalué à douze millions sept cents cinquante mille francs congolais. Il était hébergé à Kilolirwe par un ancien élément du M23 ajoute notre source. La population qui salue la bravoure des éléments des FARDC et de la police nationale congolaise attend de la justice la mise au claire de cette affaire.

Le  présumé N’SENGIYUMVA WILSON alias TOTO, fait parti des réseau des gangsters qui on braquer le samedi dernier une somme d’argent de 125 millions de Franc congolais destiné à la paie des enseignants. Et ce braquage avait coûté la vie à un élément de la police nationale congolaise et deux autres blessés.

samedi 28 novembre 2015

les enfants et la justice


        Certains enfants  qui commettent de manquements assimilés aux infractions  à Goma sont déferrés  devant  les instances judiciaires. Des lors ils s’appellent  enfants   en conflit avec la loi. La loi portant protection de l’enfant en son article 99 stipule que : « Le tribunal pour enfant est le seul compétant pour connaitre des matières dans lesquelles se trouve impliquer l’enfant en conflit avec la loi. » Wilfrid SUMAILI KANYONGOLO, président du tribunal pour enfant de Goma  donne les raisons qui font  que son instance décide de placer  ces enfants à l’établissement de garde  des  enfants EGE.    « Il y a deux catégorie d’enfants qui peuvent se retrouver devant le juge pour enfant. Il y a un enfant  en conflit avec la loi et un enfant en situation difficile. Je commence par le premier un enfant en conflit avec la loi c’est celui qui a freiné les principes de la loi. C’est le cas par exemple d’un adulte qui commis une infraction là il est poursuivi par le parquet et ce pareil pour un enfant là on ne dit pas qu’il a commis une infraction mais un manquement qualifié  d’infraction par la loi pénale, l’enfant peut voler en tout cas il est fautif c’est un manquement, l’enfant qui a violé un autre ou une autre enfant c’est le cas de viol pour enfant ces enfants peuvent être déférés  devant nous et classés  dans l’établissement de garde des enfants. Un enfant qui a pris les choses qui ne lui appartient pas en utilisant des manœuvres frauduleuses ce que nous disons ‘escroquerie’ et il cherche de s’approprier la chose».
        A l’audience du lundi 23 novembre 2015, les parents de certains enfants y ont marqué leur présence. C’est le cas du prénommé Henriette habitant du quartier Ndosho venu  visiter son enfant de 16 ans gardé  à l’EGE depuis quelques jours. Ici elle explique les causes de la détention de son enfant : «mon fils s’était disputé avec sa belle sœur, on l’avait amené au parquet et c’est le parquet qui l’avait transféré ici depuis samedi  on dit que mon fils avait frappé sa belle sœur quand elle était venu à la maison à mon absence  raison pour laquelle  il est en prison ».
      Un autre parent que nous avons trouvé au tribunal pour enfant c’est Sarah de Kiziba 2 une entité qui est à  cheval entre le territoire de Nyiragongo et la ville de Goma  dit que  le dossier de son enfant a été clôturé après un mois et demi passé à l’EGE. Elle a eu elle aussi le courage de nous dire ce qui était  arrivé à  son  fils  de 5ème année secondaire :
 « Mon fils est incarcéré ici ça fait un mois et demi mais il a déjà été libéré. Mais je n’entends que sa sortie de la prison. On m’a donné un rendez vous pour aujourd’hui. Il a 16 ans. Il était accusé d’avoir commis un viol mais quand la fille est venue témoigner, elle a  dit qu’elle n’était pas violé mais par contre c’était une convention avec son ami. Les choses se sont bien passées je n’entends que sa libération il est en 5ème année secondaire.  » 
      Pour SWEDI BUSHIRI Constantin, un assistant social du tribunal pour enfant de Goma dit que leur rôle est d’accompagner les enfants en conflit avec la loi qui sont à l’EGE. Ici il explique comment les enfants sont accueillis dans leur familles respectives  après la sortie de l’établissement de garde des enfants «il ya des enfants qui sont bien accueillis dans leur famille et d’autres qui ne les sont pas. Dans ce cas  précis, nous rentrons avec l’enfant pour entamer le processus de médiation avec les  parents de l’enfant. Mais cette procédure demande des moyens  car il faut parler avec l’enfant, les parents voire même son entourage. Mais en vrai dire nous échangeons peu avec les parents faute des moyens».
      Au mois de Novembre 2015, l’établissement de garde des enfants comptait  au total 55 enfants qui sont  en conflit avec la loi. En son article 104 la loi portant protection de l’enfance souligne que : « Tout enfant suspecté ou accusé d'un fait qualifié d'infraction par la loi pénale bénéficie, sous peine de nullité de  procédure ».

jeudi 12 novembre 2015

les pêcheurs de Goma en RDC et de Rubavu au Rwanda travail ensemble pour la lutte contre insécurité sur le lac Kivu

                    Les pêcheurs de Goma en RDC et ce de Rubavu au Rwanda, ont de travailler en collaboration pour leurs sécurités sur le lac Kivu. Ils l’ont dit au cours d’un atelier sur la problématique de la gestion du lac Kivu dans la filière de la pêche.
                    Selon le président des pêcheurs de Rubavu, certains pêcheurs ne respectent pas les règlements de la pêche dont le filet approprier, il y a des pêcheurs qui exercent leur métier sans avoir les documents leur autorisant de faire la pêche pour lui le non respect des normes régissant leur travail conduit à l’insécurité des pêcheurs sur le lac Kivu. Pour palier au problème de l’insécurité sur le lac il propose la création d’un réseau qui va le permettre de communiquer  en cas de besoin
                    Pour le président des pêcheurs de Goma, ce sont des personnes armées non autrement identifié qui sont à la base de l’insécurité sur le lac. Par rapport à cette situation il propose  de travailler en collaboration avec ses collègue rwandais
                    De son coté le représentant de l’association des maires francophone a souligné que cet atelier va permettre aux pêcheurs de deux ville de trouver des solutions à la problématique de l’insécurité sur le lac et la réglementation de la pêche entre les deux pays.
                     Il sied de noter que,  40 pêcheurs  de Goma et 31 de Rubavu ont pris part à cet atelier de réflexion organisé par la mairie de Goma avec le financement de l’association de maires francophone.